Calendrier de l’Avent
18 décembre
Chaque année, le même émerveillement !
Les enfants grandissent, d’autres naissent, la roue tourne, mais le sapin éblouit toujours. Il est la vie qui se poursuit en secret, insensible au froid de l’hiver, éternellement vert, indifférent aux saisons.
Il est tout ce qui ne meurt pas, il est l’espoir de l’éternel renouveau. Il est la lumière dans l’obscurité.
Il est la permanence dans un monde flottant, il est la verdure éternelle au milieu des branches mortes.
Alors que tout sommeille autour de lui, il veille et défit la stérilité de décembre. Alors, en guise de porte bonheur, on le pare de pièces d’or et de friandises, de jouets et de sucre d’orge, de boules de verre et de chocolats, d’étoiles de paille et de roues solaires, de bougies et de guirlandes dorées.
On le pare de nos rêves…
Pour conjurer nos peurs.
Tout cela, les enfants le sentent, s’en émerveillent, et battent des mains.
– Je ferme les yeux, et je revois ces moments d’harmonie familiale autour du sapin…Les cinq enfants sur les genoux, sur les épaules, entre les jambes, des parents, rarement aussi familiers, rarement aussi disponibles.
Je me souviens tout particulièrement de ce soir où ma mère avait apporté au pied de l’arbre la panière des chatons, libérant des grelots de rire et des gâteaux de câlins.. .
Ai-je jamais été plus jeune, plus insouciante, plus confiante en la vie ?
Dehors, le tourbillon du vent et la tempête de neige. ..
Si loin de la lumière du sapin !